On peut dire beaucoup de choses de Christophe Girard - et d'aucuns ne s'en privent pas ! Il est vrai que l'homme et le politique savent ne laisser personne indifférent, ce qui n'est pas donné à tout le monde mais est souvent à double tranchant…
Les parisiens se souviendront sans doute qu'il aura été pendant sept ans l'adjoint de Bertrand Delanoë en charge de la Culture. Dans quelques semaines, ils seront démocratiquement appelés à en juger, comme de l'ensemble de l'action municipale (à laquelle NOUS avons TOUS contribué et dont, très honnêtement, nous n'avons pas à rougir, bien au contraire).
Pour ma part, outre les moments intenses partagés au Conseil du quatrième arrondissement durant toute cette mandature, je me rappellerai longtemps sa participation enthousiaste, en octobre 2006, à "la première" des Mille-Feuilles au restaurant Candide, pour deux beaux petits livres, sensibles et forts. À l'époque, Christophe, Philippe et Mazarine étaient très engagés aux côtés de Ségolène Royal dans la campagne de désignation interne au PS, tandis que je soutenais à fond - et ils le savaient - la candidature de Dominique Strauss-Kahn. Cela n'a pas empêché que ce soir-là priment la générosité, l'intelligence ... et la littérature.
Mais je n'oublierai surtout jamais son appel téléphonique dimanche matin chez moi, alors que j'essayais péniblement de digérer la grossièreté et la brutalité avec lesquelles j'avais été "débarqué" - en cinq minutes et sans aucune explication. Je n'oublierai jamais que Christophe Girard aura finalement été LE SEUL de "ces gens-là" à prendre - longuement - de mes nouvelles et à m'assurer de sa sympathie, à s'être souvenu que derrière les rôles et les fonctions, par-delà la constance et la loyauté des engagements, il y a des "vraies personnes".
Merci.
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