La radio ne l'a (très brièvement) annoncé que ce matin : l'écrivain et scénariste Frédéric H. Fajardie est mort jeudi dernier 1er mai à l'âge de 60 ans.
Drôle de date, pour un camarade… Drôle de période également, pour l'auteur de
Jeunes femmes rouges toujours plus belles, en pleine "commémoration nationale" des quarante ans de… – de quoi, au fait ?
Saleté de crabe !
Jeunes femmes rouges toujours plus belles, mais aussi Tueurs de flics, La Nuit des Chats bottés, Sniper, Un homme en harmonie, Ciao, Bella, ciao !, etc. (dont l'ultime Tu ressembles à ma mort, noir de chez noir) : plus de soixante-dix titres en tout.
Une fois de plus - après Paul Steinberg, Liliane Dayot, Jacques Lacarrière et Pierre Vidal-Naquet -, les Mille-Feuilles portent le deuil d'un de leurs invités. Frédéric Fajardie était en effet venu à La Canaille le 16 octobre 2002, avec Jean-Bernard Pouy, Catherine Simon et Martin Winckler, pour participer à une rencontre intitulée
NOIRS DÉSIRS et parler de ses deux derniers livres du moment, Les Foulards rouges et Un pont sur la Loire. Ce soir-là, il nous avait entre autres expliqué que, pour lui, un roman devait d'abord raconter une histoire, et qu'à force de côtoyer tous les jours la tristesse des voyageurs lisant dans le train il veillait de plus en plus à ce que les siennes ne se terminent pas trop mal.
Et puis, il y a un peu plus d'un an, il m'avait donné son accord de principe pour "remettre ça" aux côtés d'Arturo Pérez-Reverte et de François Maspero
– si cela se faisait…
Cela se fera peut-être, mais hélas sans ce maître du genre et cet orfèvre du style, qui pratiquait avec autant d'aisance et de bonheur le roman noir, le roman sombre, le roman historique et le pamphlet, et à qui, tristement, je rends le « salut rouge » qu'il m'avait adressé jadis sur la page de garde de sa Chronique d'une liquidation politique.
Son site officiel : http://fajardie.free.fr/
Très bel hommage à quelqu'un qui le méritait aussi humainement d'après ce qui a été dit hier aux Mille-Feuilles.
Je n'ai lu que deux de ses livres.
Hélas c'est trop souvent après son décès que l'on s'aperçoit être passé à côté d'un auteur...
Rédigé par : Francesca | 19 décembre 2009 à 18:47